Janvier 2025
Informations de la plus haute importance
F I B D
Le Festival International de la Bande dessinée d’Angoulême vient de se terminer et il y aurait beaucoup à dire, et je le ferai volontiers prochainement si j’échappe à la grippe et si je parviens à faire la synthèse de tous les problèmes et de la guerre de pouvoirs qui s’y est jouée.1
On peut également écouter l’entretien que la journaliste Lucie Servin a donné sur France Culture la semaine dernière. Alors certes, en une semaine, il s’est passé des trucs, mais ça résume assez bien les questions qui sont posées par la direction actuelle du festival.
Il y aura quand même eu des choses positives pendant ce FIBD, par exemple, le Grand Prix a été remis à l’autrice Anouk Ricard ! 🐩
Para quem fala português, vocês podem ver uma boa análise da situação vista do Brasil, graças a Fora do Plástico
S I N U S
Par ailleurs, le festival aura été l’occasion pour moi de sortir le 4ème numéro du fanzine SINUS, cf. ci-dessous quelques extraits.
Le troisième numéro de SINUS était sorti en 2000, autant dire que je manque de régularité, ou de constance (#1 en 1997, #2 en 1998).
SINUS # 4 compte 32 pages A5 en couleurs, imprimés sur papier recyclé 120g, couverture sur recyclé 350g avec un pelliculage « soft touch » de pur mauvais goût.
Vous pouvez le commander si vous le souhaitez, il coûte 10 euros avec 2,78 euros de frais de port, soit 12,78 euros que vous pouvez m’envoyer au lien en cliquant sur Acheter
Mon premier festival d’Angoulême remonte à 1995, j’avais 16 ans. Ça fait exactement 30 ans. J’y avais emmené mon fanzine RANCUNE COMIX # 1, que j’avais partiellement et fébrilement été imprimer dans l’atelier du Dernier Cri à Ris Orangis avec le déjà mythique Pakito Bolino. C’était une sorte de graphzine collectif comme on en faisait à l’époque, ceux que le libraire Jacques Noël2 appelait les « gravezines ».
J’étais scotché. Sortez la Chienne, Elles sont de sortie, Le Dernier Cri, Chacal Puant, La Pieuvre, les dessins de Valium, Pierre la Police, Caroline Wédier, Blanquet, etc. Sans tout ça, la vie me semblait bien morne.
Bon j’arrête ce volet vieux con.3
En parlant de fanzines, j’espère réimprimer la série des Lampistes très prochainement, et surtout en sortir de nouveaux dans les mois à venir. Cette info lettre sera l’occasion de vous tenir au courant.
B E N T O
J’ai également participé au 9e numéro de BENTO, le fanzine de Pierre Maurel et Jérôme Le Bihan, il est disponible chez RADIO AS PAPER.






L I B É & S T A A
À l’occasion du FIBD, avec les camarades Marie-Paule Noël et Bonaventure du STAA (le syndicat des travailleurs·euse·s Artistes-Auteurices, confédéré à la CNT-SO) nous avons réalisé une petite BD publiée dans le LIBÉ spécial BD, qui accompagne un article de Jean-Baptiste Chabran, à propos de la réforme du RSA en soulignant les effets pervers sur les travailleurs·euse·s de l’édition de bande dessinée. Bien entendu, le STAA demande purement et simplement l’abrogation de la réforme pour tous les allocataires, artistes-auteur·ice·s ou non.
Le numéro spécial FIBD du journal Libération était le bon prétexte pour mettre l’accent sur notre situation particulière (la veille, une tribune intersyndicale y avait d’ailleurs été publiée à ce sujet)
Le titre de cette BD c’est La Relève.
M E T A
Ça ne parlera guère aux personnes non adeptes des réseaux sociaux, mais j’ai décidé de quitter le fameux réseau Instagram de Mark Z. après que ses déclarations post-investiture Trumpienne aient fait déborder un vase déjà bien plein et je migre donc vers d’autres réseaux, vous pourrez désormais me suivre sur Mastodon, Pixelfed ou Bluesky.
(Voici un texte d’au revoir publié sur les réseaux)
Évidemment, la vague des départs de Meta a déjà engendré son lot de relativistes moqueurs, nos Statler & Waldorf à nous, qui nous expliquent que c’est inutile, contre-productif ou que ça aurait dû être fait depuis longtemps, que c’est pas comme ça qu’on lutte contre le Grand Capital (Merci du tuyau les gars!), qu’on ne devrait pas s’étonner du fait que Mark Z est un mange-merde, que bluesky c’est pas si éthique, mastodon c’est ultra-chiant (ça aussi on avait remarqué) et qu’après tout, ça n’est qu’une énième gesticulation de bobos-gauchos qui vont s’isoler entre elleux pour se rassurer car, comme chacun le sait, ici, sur Insta, l’entre-soi n’existe pas. Hum…
ZÉRO porosité entre milieux hétérogènes!
Perso, je tiens à remercier MZ pour son extrême corvéabilité et son opportunisme sans borne (il paraît qu’on pouvait l’apercevoir depuis la Station Spatiale Internationale) car ses annonces catastrophiques m’ont enfin décidé à quitter ce réseau, une arlésienne que je caresse depuis environ 5 ans.
On va pas se mentir, ici on est bien comfy4, c’est un outil pratique et utile avec plein de fonctionnalités intuitives et kawaï, mais ça a créé chez moi une addiction complètement insupportable doublée d’une compulsion pour le RIEN qui m’a déjà rendu maboul et fait quitter FB par le passé.
Je vais regretter les vidéos de chats espiègles et inventifs (en même temps ça accentue l’impression que ma chatte a deux de tension) ou de street food douteuse 🥹🥹🥹
C’est d’ailleurs pour ça que, comme plein de monde, je me suis inscrit sur d’autres réseaux (cf. Slide 2) qui sont certes plus éthiques (pour l’instant) mais surtout MOINS ADDICTIFS et accessoirement, pas saturés de PUB, ce qui n’est pas négligeable.
Bref, on quitte, on ne quitte pas, ça doit avoir autant d’impact que lorsqu’on bazardait sa télé en 1995, le monde n’a pas vacillé.
Par contre, de temps en temps, ces petits choix, ça nous rajoute des points de vie.
Je ferme boutique dans quelques jours.
M É T R O
Pour clore le chapitre janvier 2025, sachez que depuis deux semaines, la station VILLEJUIF-INSTITUT GUSTAVE ROUSSY est ouverte au public et que vous pouvez donc y voir les douze fresques que j’ai réalisées pour les quais de la ligne 14 (celles de la ligne 15, réalisées par Magalie Bardos, ne seront visibles qu’en 2026, quand la ligne fonctionnera).
Les fresques sont bien en place, malgré une pétition menée par l’opposition municipale villejuifoise (300 signatures tout de même, ainsi qu’un article dans Le Parisien) qui voulait CANCELER une fresque où j’avais eu le malheur de dessiner un homme portant un t-shirt de la CGT.5
Valérie Pécresse a été invitée à l’inauguration, mais pas moi. J’ai loupé une occasion de faire une belle rencontre 😅.
Extrait ci-dessous.







👋 Beijinhos.
Vous pouvez commencer par lire l’enquête de Lucie Servin et Élisabeth Fleury parue dans le journal L’HUMANITÉ, qui a en quelque sorte mis le feu aux poudres « Gros sous et mal-être : enquête sur un festival en pleine dérive »
De la librairie Un Regard Moderne à Paris.
Cela étant dit, j’en profite pour vous recommander sur le sujet, et plus spécifiquement sur le duo graphique Doury/Richard, la lecture de l’ouvrage de Jonas Delaborde paru aux éditions L’Amazone, « Choquer le monde à mort : Elles sont de sortie Pascal Doury - Bruno Richard »
Sur Instagram, j’entends.
Énième occasion de constater que la fameuse soit-disant « liberté d’expression » que les droites défendent vent debout, est à géométrie variable.








